Adélaïde et Paolo
Datte: 05/03/2019,
Catégories:
fh,
fhh,
fhhh,
hbi,
jeunes,
copains,
jalousie,
dispute,
Voyeur / Exhib / Nudisme
théatre,
Humour
Auteur: Tengor, Source: Revebebe
... moins ?
ADÉLAÏDE — Pffff, tu peux même pas imaginer !
WILLIAM — Enfin, franchement, écoute, tu peux pas tomber amoureuse d’un gigolo qui tronche la première venue au fond des chiottes d’un bistrot !
ADÉLAÏDE — Merci pour la première venue !
WILLIAM — Tu comprends très bien ce que je veux dire.
Adélaïde ne répond rien.
WILLIAM — Eh bien, alors ?
Adélaïde ne répond toujours rien.
WILLIAM — Ah, bah, voilà, tu boudes ?
ADÉLAÏDE — Non, je boude pas, je suis triste.
WILLIAM — Triste ?
ADÉLAÏDE — Oui, triste, parce que je le reverrai sans doute jamais.
WILLIAM — Attends, ce mec t’a impressionnée à ce point-là ?
ADÉLAÏDE — Pffff, tu peux même pas imaginer !
WILLIAM — D’accord… Je vois… Plus que tous les autres mecs avec qui t’as baisé une fois et que t’as jamais revus ?
ADÉLAÏDE — Oh, là, là ! Infiniment plus.
WILLIAM, avec un sourire — Plus que moi ?
ADÉLAÏDE — Mais je te dis, c’est le mec de mes rêves ! C’est pas que sexuel, y a un truc en plus, je ne sais pas ce que c’est, mais y a un truc…
Un silence, Adélaïde boit plusieurs gorgées de vodka. Elle semble de plus en plus effondrée.
WILLIAM, amusé — Bon, allez, tiens, console-toi. J’ai quelque chose pour te remonter le moral.
ADÉLAÏDE — Boaf, non merci.
WILLIAM — Mais attends de voir ce que c’est, au moins !
William ressort le bout de papier de sa poche et le tend à Adélaïde. Celle-ci le lit, et semble soudain revivre.
ADÉLAÏDE, agitée — Oh, William, je ...
... t’adore ! Merci ! Tu peux même pas imaginer ce que ça me fait plaisir ! Merci !
Elle se lève et l’embrasse puis le serre dans ses bras.
WILLIAM — Eh, oh ! du calme ! Et puis, imagine : s’il nous voit, il va être jaloux…
ADÉLAÏDE — Ah là là ! Merci William ! Tu me sauves ma soirée ! Tiens, allez, je t’invite au restau, ce soir, pour fêter ça.
WILLIAM — Bon, ben, j’ai au moins gagné une bouffe dans l’affaire.
Avec un grand sourire béat, Adélaïde se replonge dans la lecture du papier.
Acte I, scène 3
Dimanche 18, 19h55
Le salon de Paolo,
(Paolo, Adélaïde)
Paolo et Adélaïde sont vautrés nus enlacés sur le canapé, et paraissent exténués d’un long moment d’amour.
PAOLO — Oh, Adélaïde ! Jamais je n’ai vécu quelque chose d’aussi fort. Tu es vraiment une déesse !
ADÉLAÏDE — Et toi un dieu. Le dieu de l’amour et du sexe. Moi non plus je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi géant. Je crois que je t’aime déjà !
PAOLO — Et je crois que je t’aime aussi.
Il se relève et repasse son caleçon. Adélaïde s’assoit un peu plus convenablement sur le canapé, mais reste nue à se caresser nonchalamment les seins. Paolo va-et-vient dans la pièce autour d’elle, visiblement heureux.
PAOLO — Alors, qu’est-ce qu’on fait ce soir ? Tu invites tes amis ?
ADÉLAÏDE — Oui, tu verras, ils sont géniaux, tu vas bien t’entendre avec eux.
PAOLO — Mouais. Je te préviens : faudra pas qu’il t’approche trop quand même.
ADÉLAÏDE — William ?
PAOLO — Oui, ...