1. 0212 Une soirée très riche en émotions (partie 1).


    Datte: 21/02/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... favorablement que l’odorat.
    
    Nadine s’y lance. A en juger par son regard ravi, l’essai est concluant. Très vite, tout le monde suit son exemple. La bataille des caquelons vient de commencer. C’est dorénavant chacun pour soi, fourchette spéciale à la main, pour tremper, sans le laisser tomber, son morceau de pain dans le mélange onctueux.
    
    Vraiment, c’est super bon la fondue ! Les niveaux descendent à vue d’œil dans les caquelons. Les joues rougissent, les voix portent plus haut, les rires fusent, les verres se remplissent, les bouteilles se vident. Et la joie d’être ensemble est bien là. Dans les cabas, chacun a amené non seulement de la nourriture, mais aussi sa bonne humeur. Et pour certains, c’est le cas de Daniel, quelques blagues qu’il développe sans retenue, bien aidé de JP, pendant la première partie du repas.
    
    « Comment on appelle un chien sans pattes ? On ne l’appelle pas, on va le chercher ! ».
    
    « C’est l’histoire d’un aveugle qui rentre dans un bar… et dans une chaise, et dans une table, et dans un mur ».
    
    « Deux œufs discutent ensemble. Le premier dit à l’autre : « Pourquoi t'as des poils et tu es marron ? ». « C'est parce que moi je suis un kiwi, connard ! ».
    
    Entre deux bouchées de fondue, Martine demande à Jérém et moi de lui raconter notre balade. Et dans ses mots, dans sa façon de raconter mon petit exploit, je ressens quelque chose qui ressemble à de la fierté. Dans son regard, je me sens apprécié, je me sens « important », comme il l’est ...
    ... depuis longtemps dans le mien. Fini le mépris des premières révisions. Désormais je me sens bien dans son regard. Qu’est-ce que j’aime, ce nouveau Jérém ! Et qu’est-ce qu’il est sexy dans son maillot Wilkinson !
    
    Martine propose de respecter jusqu’au bout le tradition de la fondue en cassant des œufs dans les caquelons pour épaissir ce qui reste du fromage et racler le fond. Elle se saisit de l’un des caquelons, elle vide le fond des deux autres dedans et s’en va chercher les œufs. Elle en casse quatre, les brouille dans ce qui reste de fromage, jette deux poignées de pain dedans, tout en continuant à mélanger. Tout le monde suit avec attention et curiosité son drôle de manège. Il y en qui se déclarent sceptiques.
    
    « T’es sure que ça va être bon ? » demande Satine.
    
    « Allez, laissez-moi bosser » fait Martine « dois-je vous rappeler que je suis savoyarde ? Vous n’allez pas m’apprendre à faire une fondue ! ».
    
    Peu à peu, l’odeur du mélange gratiné vient chatouiller les narines des convives. Finalement ils sont de plus en plus nombreux à vouloir tester le « gloubiboulga », pour ne pas « mourir bête ».
    
    J’étais moi aussi silencieusement sceptique. Et pourtant, lorsque je goûte, je trouve ça plutôt pas mal, voire délicieux !
    
    Le dernier caquelon passe de main en main et il revient récuré jusqu’à l’émail. Nous sommes tous repus, le ventre bien tendu. La salade verte de Lola, la copine de Daniel, arrive pour rafraîchir cette fin de repas.
    
    A chaque fois que je regarde mon ...
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