1. La plage naturiste


    Datte: 04/03/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Mazout, Source: Hds

    Je ne suis pas à proprement parler un naturiste. Je ne vis pas nu, même si je n’ai pas vraiment de soucis avec la nudité, qu’il s’agisse de la mienne et de celle des autres. Mais j’aime bien cette sensation de liberté que procure cette pratique. Ainsi de temps en temps, j’aime aller à la seule vraie plage naturiste proche de chez moi, du côté d’Hendaye et de ses rochers appelés les Jumeaux. S’il y a la mer, Le Pays Basque est également un champ dès lors que l’on sort de la côte et tout particulièrement près de chez moi à Ustaritz. Il y a une immense forêt trouée de clairières et entourée de collines, pour la plupart non exploitées et laissées à l’état sauvage. C’est là que je viens parfois m’extraire un peu du monde, de l’activité, des sollicitations, pour me faire un pique-nique accompagné d’une petite sieste, qui, selon mon humeur peut être avec ou sans vêtements. Je profite de ces moments retirés pour écrire de petites nouvelles. Vu l’isolement de l’endroit où généralement je vais, je ne risque pas de gêner, hormis quelques milans qui planent dans le ciel, mais qui ont dû en voir d’autres.
    
    12h30, j’enfourche ma moto, une BMW R850R, et mets le repas dans le top-case en callant bien le tout. Il ne s’agirait pas de casser la bouteille de vin. Après un passage rapide sur la 4 voies, je sors au second rond-point pour me diriger vers la petite départementale qui longe la forêt d’Ustaritz. Le rythme est cool, j’entre déjà dans mon ambiance de sérénité, de calme. À la sortie ...
    ... d’un virage un peu serré, j’emprunte un tout petit chemin de terre sur ma droite et laisse la civilisation derrière. La forêt s’efface pour laisser le champ libre aux collines verdoyantes. Oui, du vert en plein été. Il pleut parfois au Pays Basque. J’avance sur le chemin devenant trop dense. Je pose la moto sur sa béquille latérale et continue quelques mètres à pied. Alors que je longe une haie de ronces pleines de mures presque… mûres, un tout petit passage sur ma gauche me permet d’arriver dans une belle clairière, comme dans les films. Légèrement arrondie, peuplée d’herbes hautes avec 200m plus loin une sorte de bosquet. Mon point d’arrivée. J’adore cet endroit.
    
    Je dépose le sac à provisions, m’avance sur le haut de la colline et admire ce paysage qui depuis que je suis né ne cesse de m’impressionner par ses couleurs. Je retire mon blouson, t-shirt et reste debout à observer, respirer, renifler les odeurs. Je commence à sortir le repas, étendre un semblant de nappe et une serviette pour m’y allonger. Je retire mes chaussures, le pantalon et enfin mon caleçon. Je ne dois pas faire assez de naturisme j’ai encore un peu la marque du maillot !
    
    Je m’allonge sur la serviette, le repas peut bien attendre quelques minutes. Je profite, j’écoute. La légère brise me caresse le corps. Il fait trop chaud pour frissonner, mais bigre, que c’est agréable. Le naturisme a ça de bien qu’il permet de prendre conscience de son corps, de mieux ressentir le soleil, l’air et d’avoir une ...
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